Dans la petite ville de Valombre, personne n’osait sortir après minuit. Les rues, d’habitude animées, devenaient silencieuses, comme figées dans la peur. Tous redoutaient la silhouette élégante de la femme en noir, dont la robe corsetée et les longs gants noirs glissaient dans la nuit comme une ombre vivante. Autour de son cou, elle portait un collier différent, fait de perles, de pierres sombres ou de croix mystérieuses, dont la signification échappait à tous. A chaque nouvelle lune, un nouveau collier apparissait à son cou, et les rumeurs grandissaient. Qu’y a-t-il vraiment dans ces bijoux ? Qui osera percer le secret du prochain collier ?
On racontait qu’un simple regard dans ses yeux pouvait porter malheur, et que tomber amoureux d’elle, c’était offrir son âme à l’inconnu. Mais ce qui fascinait le plus, c’étaient les colliers : on murmurait qu’ils renfermaient des secrets anciens, et quiconque réussirait à les dérober obtiendrait richesse, bonheur, et peut-être même l’immortalité.
Parmi les habitants, une vieille dame, la Sorcière de la ville, nourrissait une obsession : s’emparer des colliers de la femme en noir. Depuis des années, elle observait la mystérieuse silhouette depuis sa fenêtre, notant chaque détail, chaque changement de bijou, chaque apparition à la lueur de la lune. Elle croyait avoir découvert le secret de la femme en noir : chaque collier portait une rune ou une lettre d’un alphabet oublié, et la combinaison de tous révélerait la clé d’un pouvoir incommensurable.